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Cette soirée était annoncée comme devant être exceptionnelle et elle le fut.
C’est donc à un véritable spectacle musical, que Dominique Rieux et le Big band Brass nous ont donné d’assister ce soir, en mettant en scène cet hommage à l’orchestre de Glenn Miller, dans la présentation qu’il affichait dans les années 40-44, c'est-à-dire en costume militaire.
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Le Glenn Ambassador Big band avec les News Sisters et Gead Mulheran |
Le but affiché de Dominique Rieux était de donner au public, l’impression pendant quelques heures, d’être transposé à l’époque de la libération en retrouvant ces accents d’espoir et de joie de vivre que tant de souffrances avaient contraints. Pour réussir ce pari, il fallait également que le son de l’orchestre soit extrêmement fidèle à celui de la formation de cette période, ce qui a nécessité préalablement un travail de recherche des arrangements originaux aux Etats-Unis, pays d’origine de Glenn Miller.
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les « New sisters » et Gead Mulheran |
Les Andrews Sisters, comptaient également parmi les ingrédients, qui faisaient l’originalité de la formation de Glenn Miller. Ce soir nous avons ainsi pu découvrir dans ce rôle un trio féminin baptisé les « New sisters » qui ont su pleinement raviver le souvenir de leurs aînées. A leurs côtés, Gead Mulheran, anglophone natif, a redonné au chant et à la parole toute la justesse de cette époque où les français découvraient la langue anglaise à travers leurs libérateurs.
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Gead Mulheran |
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Le jeu de scène des « News Sisters » et de Gead Mulheran, fut complété tout au long de la soirée par les évolutions d'un groupe de quatre danseurs de Lindy Hop, danse qui traduit également une libération du corps et de l’esprit avec la joie de vivre retrouvée.
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L’orchestre, également a su traduire, cette envie de bouger et de s’exprimer corporellement, tout au long du concert, venant même lors de l’avant dernier morceau, se mêler aux spectateurs, ravivant dans nos mémoires ces images où l’on voyait chacun vouloir approcher au plus près ses libérateurs.
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Une soirée très réussie, où au-delà du spectacle proposé, le Big band de Dominique Rieux nous aura régalé de ces standards qui sont dans toutes les oreilles, superbement interprétés dans l’esprit du Glenn Miller Army Air Force Band.
Présentation du Glenn Ambassadors Big Band
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Un peu d'histoire :
Lors de l’entrée en guerre des USA, à la suite de Pearl Harbor, Glenn Miller décide d’abandonner sa carrière civile, alors à son apogée, et de soutenir le moral des troupes, tout d’abord sur le territoire américain, puis ensuite en Angleterre, à partir de 1944. Ses concerts dans les bases militaires et à la BBC sont de grands succès, si bien qu’il envisage de se produire à Paris, en liesse depuis sa libération ; c’est que les GI attendent de pied ferme celui qui domine le hit-parade des radios américaines, et sa formation semble illustrer à merveille l’air du temps et l’optimisme renaissant après le débarquement en Normandie. Le 15 décembre 44, le major Glenn Miller s’embarque dans un petit avion en partance de Londres, à destination de Paris et l’Olympia pour préparer un premier grand concert en France. Hélas l’avion n’arriva jamais à bon port. Selon certains historiens, l’appareil aurait traversé au-dessus de la Manche, par mégarde, une zone réservée au délestage des bombardiers alliés qui, de retour d'Allemagne, se débarrassaient, avant l'atterrissage, des bombes qu'ils n'avaient pu larguer sur l'ennemi. Le Norseman qui transportait le musicien aurait été touché par un des projectiles, ou déséquilibré par le souffle des explosions. Telle fut la fin tragique de Glenn Miller, et le début du mythe. Mythe que vous avez pu revivre ce soir grâce au GLENN AMBASSADOR BIG BAND sous la direction de Dominique RIEUX.
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Né le 6 mai 1978, Fabien Mary est l’un des trompettistes les plus brillants et talentueux de sa génération. Pour preuves les récompenses qu’il a reçues (Django D’or Jeune Talent 2003, Révélation jazz à Juan 2004, Nomination au Prix Django Reinhardt 2008…) et la très longue liste de musiciens qu’il a accompagnés (Wynton Marsalis, Diana Krall, Johnny Griffin, Steve Turre, Michel Legrand, Spanki Wilson, Dave Liebman, Preston Love, Archie Shepp…). Fabien débute la musique à l’âge de 8 ans et suit des études classiques au conservatoire d’Evreux (classe de Jacques Lecointre) et au CNR de Rouen jusqu’à ses 20 ans. Il se tourne vers le jazz en intégrant la classe de Rémi Biet et en participant à un stage dirigé par André Villéger et François Chassagnite. A 20 ans, il s’installe à Paris où de nombreux musiciens font appel à lui : François Théberge pour le Big band du CNSM , Michel Pastre pour son big band, Gérard Badini pour Super Swing Machine, Xavier Richardeau pour le Duc des Lombards Jazz Affair avec Alain Jean-marie, une formation en résidence deux ans dans le célèbre club parisien. |
Fabien Mary, trompettiste de très grand talent, était entouré ce soir de musiciens dont certains sont très connus et appréciés du public de ce festival pour s’y être produits précédemment avec plusieurs formations, tels le tromboniste Jerry Edwards et le saxophoniste baryton Fred Couderc.
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Cet ensemble nous a interprété ce soir, la plupart des titres de son album « Four and Four » répertoire comprenant plusieurs compositions originales de Fabien Mary tels que « Four and Four », « Blues argus », « Hide and seek », ainsi que des arrangements de pièces de Gershwin « Run and Blow », « A foggy day », et de Cole Porter « From this moment on ».
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Fabien Mary |
En alliant des pièces musicales d’un compositeur comme Gershwin avec ses propres compositions, Fabien Mary nous a donné un aperçu du jazz qu’il affectionne, allant du classique à une expression personnelle un peu plus « free » mettant en valeur ses qualités d’improvisation ainsi que celles de l’ensemble de ses solistes.
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David Sauzay : Sax ténor, flute |
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Fabien Marcoz : Contrebasse | Hugo Lippi : Guitare | |
Un très beau concert, avec des musiciens de très grand talent, avec cependant un petit regret, celui de ne pas voir ressenti un peu plus de chaleur partagée entre les musiciens et le public, malgré le très haut niveau de cette prestation d’ensemble.
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Pierrick Pedron : Sax Alto | Jerry Edwards : Trombone | Mourad Benhamou : Batterie |
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«Il faut une certaine bravoure pour monter un orchestre de huit musiciens quand la plupart des clubs ne sont pas prêts à en payer plus de quatre. Mais Fabien Mary a de l'opiniâtreté, et dans la manière dont il creuse l'héritage d'un certain jazz très référencé, et dans la volonté de faire vivre un projet qui n'a guère d'homologue dans notre pays. Si son octet renoue ainsi avec l'esprit des moyennes formations qui interprétaient des arrangements signés par Gigi Gryce, Jimmy Heath, Duke Pearson ou Benny Golson entre 1955 et 1965, il le fait avec un vrai savoir-faire qui donne à ses partitions une légèreté et une fraîcheur qui leur épargnent tout maniérisme.»
Vincent Bessières, 2008 |
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«La formule de cette formation est originale par sa composition : cinq soufflants et une section rythmique sans piano mais avec guitare. Les thèmes empruntent aux standards et aux classiques du jazz, avec plusieurs pièces personnelles du leader, l'ensemble des arrangements étant de sa plume: « Four and Four », « You Know, I Mean »… (Fabien Mary - 2007), « Foggy Day », « From This Moment » , « But Beautiful » et surtout un bel arrangement d'un song de 1930, « My Ideal », dont Coleman Hawkins, Cootie Williams, Art Tatum et Oscar Pettiford et Sidney Catlett, ont laissé une superbe version (4/12/1943). L'esprit y était ici différent, mais la qualité non moins grande. Tous les musiciens ont été bons, et même remarquables parfois dans leurs solos, avec un souci du voicing dans les ensembles tout à leur honneur. Pierrick Pédron (as) et David Sauzay (ts) sont de formidables solistes ; Jerry Edwards (tb) fut généreux dans son dernier solo ; Frédéric Couderc (bs) a démontré une autre face de son immense talent de saxophoniste (ts); Hugo Lippi (g) ne cesse de s'affirmer comme un des bons guitaristes européens, avec son sens de la mise en place. Fabien Marcoz (b) fut parfait dans son rôle de soutien rigoureux ; Mourad Benhamou (dm) a, par son drive, stimulé ses partenaires. Quant au leader, Fabien Mary, que nous avons eu l'occasion d'entendre et d'apprécier en quartet, et en grande formation avec Michel Pastre, Gérard Badini (le parrain de la manifestation). Ce contexte a permis au public de découvrir ses autres capacités : le leader musicien de 35 ans en plein épanouissement et l'improvisateur aussi surprenant qu'équilibré.»
Félix Sportis - Jazz Hot n°664, été 2013 - Festival de Big Band de Pertuis |
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Cliquez pour ouvrir le site d'écoute Fabien Mary |
Les Voice Messengers, en première partie de ce vendredi, furent la touche originale de ce 15ème festival de Big band. Cet ensemble vocal doté d’une rythmique (batterie contrebasse et piano) nous a prouvé qu’il avait pleinement sa place dans ce festival et le public, d’ailleurs, ne s’est certainement pas posé la question, et a pleinement adhéré à ce concept.
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Leur répertoire est fait de pièces de jazz arrangées et adaptées par Thierry Lalo, pour les huit chanteurs qui composent ce groupe. Parmi les titres entendus citons Love for sale (Cole Porter), Stolen moments (Oliver Nelson), Lulu’s back in town.
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Sont également mis en musique des poèmes célèbres tels que l’Albatros (Charles Baudelaire), Chanson d’automne (Paul Verlaine), dont l’harmonie des textes en langue française est sublimée par le jeu subtil des huit voix dont certaines les déclament tandis que d’autres en soulignent l’intensité émotionnelle en jouant le rôle d’un instrument.
Les huit chanteurs et chanteuses, nous ont interprété leur répertoire sur des chorégraphies parfaitement bien réglées, ajoutant au plaisir de l’écoute celui d’une mise en scène où chacun des interprètes est tour à tour mis en valeur en fonction du texte chanté.
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Un ensemble choral original, de très grande qualité, soutenu par une excellente rythmique qui a su entièrement séduire le public de ce festival de jazz. |
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"Voice Messengers Concert à l'Européen (2007) "
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Depuis leur naissance en 1994, les Voice Messengers ont connu plusieurs vies, plusieurs formes, plusieurs tailles, plusieurs invités de marque (Glenn Ferris, Steve Lacy, Antoine Hervé) avant de s’arrêter il y a six ans sur une formule à huit chanteurs accompagnés d’un trio piano-basse-batterie. Le pianiste, arrangeur, compositeur et créateur du groupe, Thierry Lalo, le confirme : « j’ai trouvé un équilibre que je ne veux plus changer. J’ai à la fois une relative légèreté, plein de possibilités de mettre en valeur le talent et la personnalité de chacun, tout en ayant quand même l’ampleur d’un grand ensemble. Si je faisais quelque chose avec seulement quatre chanteurs et une rythmique, ce serait un groupe vocal comme les New York Voices. C’est très bien, mais j’affectionne tellement l’énergie du big band que je ne pourrais jamais me passer du swing de la batterie par exemple. Un big band sans batterie, c’est une fanfare et ce n’est plus du tout la même chose ! » Car le fondateur des Voice Messengers insiste : « c’est un orchestre avant tout, ce n’est ni une comédie musicale, ni du théâtre musical ! » |
Extrait d’un article de : Mathieu Durand Journal La Terrasse Publié le 10 novembre 2011 - N° 192 |
Cette deuxième partie de soirée nous a permis de découvrir et d’apprécier le Amazing Keystone Big band, jeune formation créée en 2010, originaire de la région lyonnaise dirigée par trois jeunes musiciens, complices depuis le conservatoire : le pianiste Fred Nardin, le saxophoniste Jon Boutellier et le tromboniste Bastien Ballaz.
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Bastien Ballaz | Fred Nardin | Jon Bouteiller |
Ces trois surdoués du jazz, à l’origine de ce big band de 17 musiciens, en assurent la direction, les arrangements et sont également à l’origine de plusieurs compositions originales. Annoncé, comme un big band de très grande qualité, comme en témoignent tous les commentaires élogieux publiés dans leur dossier de presse, particulièrement après leurs prestations au festival de Jazz à Vienne 2011, les amateurs de big bands attendaient ce concert avec impatience, certains de prendre un grand plaisir à leur écoute.
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The Amazing Keystone Big Band et Célia Kameni |
Il y a comme cela, dans notre festival, des soirées magiques, où l’on découvre des formations et des musiciens dont les noms vont désormais rester gravés dans nos mémoires, tant la qualité des arrangements, le talent des solistes et la maîtrise d’interprétation de l’ensemble, atteignent un tel degré de perfection.
Le dix huitième élément de ce Big Band est apparu sur la scène dès le deuxième morceau pour nous interpréter « Goldfinger » sur un arrangement du tromboniste Bastien Ballaz. Entrer sur scène pour chanter un tel succès, quand chacun d’entre nous à encore présent dans l’oreille la voix et l’interprétation de Shirley Bassey, est un pari risqué. Mais Célia Kameni, par son charme et son talent s’est totalement approprié ce standard et, tout au long de la soirée, le public a été conquis par la chaleur de sa voix et son chant tout en finesse, car « rien ne sert de crier il faut chanter à point ».
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Célia Kameni |
Le Keystone Big Band nous a offert un cocktail d’oeuvres « piquées » ça et là, telles que Goldfinger, If I were a bell (composé par Frank Loesser pour la comédie musicale Guys and Dolls), Born to be blue (titre d’une chanson enregistrée par l’American Country Music Duo, The Judds), Speak No Evil (album du saxophoniste de jazz Wayne Shorter sorti en 1965), "Exactly Like You" (chanson populaire écrite par Jimmy Mc Hugh en 1930), Everybody wants to be a cat (tiré des aristochats) qui nous montre l’éclectisme de ses sources et la maîtrise de ses arrangeurs.
Nous avons pu également entendre des compositions originales du saxophoniste Jon Bouteiller, du pianiste Fred Nardin (Jim) et du tromboniste Bastien Balaz (New Orleans Drunk Party).
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Bastien Ballaz |
Romain Morello | Jon Bouteiller | Eric Prost |
On ne peut se séparer de cet orchestre sans rappeler que ce soir, le public avait les yeux de Chimène, pour deux jeunes trombonistes respectivement originaires de Marseille (Bastien Ballaz) et de Pertuis (Romain Morello).
Longue vie à ce merveilleux Big Band.
THE AMAZING KEYSTONE BIG BAND
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Les trois "complices" à l'origine du "KEYSTONE BIG-BAND" | ||
Malgré son jeune âge, ce Big Band concentre déjà en son souffle, à la fois l’esprit, l’âme des grandes formations de l’ère du swing et l’inventivité, l’ouverture, l’insolente virtuosité du jazz d’aujourd’hui. Les 18 jeunes experts qui s’agitent derrière les pupitres de cette turbulente machine à jazz ne se contentent pas de faire allégeance, avec classe, à Count Basie, Duke Ellington ou Thad Jones. Ils considèrent surtout que cet orchestre d’amis triés sur le volet leur permet d'expérimenter leurs idées neuves tout en visitant les perles d'un répertoire décidément insubmersible. | ||
Bastien BALLAZ : Né en 1986, Bastien grandit dans une famille de musiciens, il débute avec la percussion avant de se tourner vers le trombone. Il suit alors l’enseignement de la musique classique et du jazz dans les conservatoires de Marseille et Paris au CNSM, où il obtient un Master en juin 2011. Son activité musicale couvre aujourd’hui un large éventail de styles allant du jazz à la musique classique, en passant par le funk ou les musiques contemporaines. Membre permanent des groupes “Kami Quintet” et “Ping Machine”depuis 2009, il co-dirige le “Keystone Big Band” depuis sa création en 2010. Il apparaît occasionnellement en sideman aux côtés de la chanteuse China Moses et dans des orchestres comme le “Paris Jazz Big Band” ou le “Laurent Mignard Duke Orchestra” |
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Jon Boutellier : Né à Vienne en 1986, Jon se passionne très tôt pour le jazz et entame l’apprentissage du saxophone dès l’âge de 8 ans. Tout en poursuivant ses études à Lyon et à Lausanne, il forme de nombreux groupes et projets artistiques très actifs dans la Région Rhône-Alpes. Entre 2008 et 2012, il étudie au Conservatoire National Supérieur de Paris, où il côtoie le pianiste Fred Nardin et le tromboniste Bastien Ballaz avec lesquels il sera à l’origine du "Keystone Big Band". Arrangeur et compositeur à ses heures, ses principales influences sont Thad Jones, Manny Albam, Oliver Nelson et bien entendu Duke Ellington. |
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Fred Nardin : Né à Saint-Rémy (Bourgogne) en 1987, il est attiré dès son plus jeune âge par la musique et débute le piano à cinq ans. C ́est à l’âge de dix ans qu'il intègre le Conservatoire National de Chalon sur Saône, tout d’abord pour ses études classiques, puis trois ans plus tard, pour rejoindre la classe de Jazz où il étudie notamment la composition ainsi que l’arrangement. Il obtient à dix neuf ans son D.E.M (Diplôme d'Études Musicales spécialisation jazz) puis intègre, l’année suivante, le département Jazz et Musiques improvisées du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) où il obtiendra en 2011 son master. Il fonde en 2010, avec ses deux amis Jon Boutellier et Bastien Ballaz, le fameux «The Amazing Keystone Big Band». |
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Les Zinzins du Jazz est un orchestre de la région bordelaise. Réunis pour le plaisir de jouer des orchestrations des grands orchestres du début de l'ère du swing. Ils s‘intéressent plus précisément à la période allant de 1925 à 1935 et notamment, comme indiqué dans le programme du festival, à l'orchestre McKinney's Cotton Pickers. Ce soir, pour ce concert à Pertuis ils évoqueront également d'autres orchestres que Fred Dupin nous présentera au cours du concert.
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Avant de débuter leur programme Fred Dupin et les Zinzins du jazz nous convient à une petite présentation de l'orchestre McKinney's Cotton Pickers. Cet orchestre a été fondé aux Etats-Unis à Détroit en 1926 par le batteur William McKinney. L'orchestre fût l'un des groupes afro-américains les plus populaires entre 1927 et 1931. Beaucoup de leurs enregistrements pour le label Victor furent des best-sellers.
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Fred Dupin |
En 1927, le saxophoniste Don Redman a dirigé l'orchestre et rivalisé avec les ténors du moment comme Fletcher Henderson et Duke Ellington. Il faut dire que cet orchestre réunissait les meilleurs musiciens du moment tels que Benny Carter (qui pris la direction de l'orchestre après Don Redman), mais aussi Claude Jones, Doc Cheatham, James P. Johnson, Rex Steward, Billy Taylor, Sidney de Paris, Coleman Hawkins, Fats Waller, John Kirby, Sidney Catlet, Dave Wilborn, Roy Eldridge, Joe « Fox » Smith, Kaiser Marshall... et bien d'autres.
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Donc pour bien situer le début de l'ère des Big Bands, en fait c'est en 1931 que Don Redman réalise la première composition d'une grande formation au sens moderne du terme : elle comprenait 3 trompettes, 3 trombones, 4 saxophones et une section rythmique avec piano, guitare, basse et batterie. Un 5eme sax fût ajouté pour la première fois en 1933 dans l'orchestre de Benny Carter. Ceci constitue l'instrumentation standard d'un grand orchestre de jazz avec optionnellement vers la fin des années 30 et de manière plus généralisée par la suite un 4eme voire un 5eme trompette et un 4eme trombone, cela donne un total de 17 ou 18 musiciens.
Les auditeurs de concert auront pu entendre successivement :
Un grand merci à ces merveilleux musiciens qui ont enchanté le public qui est resté fidèlement à leur écoute malgré la pluie, venue perturber le déroulement de ce très beau concert. Toutes les transcriptions et arrangement que vous avez entendus ce soir ont été réalisés par Pascal Drapeau et Fred Dupin. |
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Une vue de l'assistance pour ce très beau concert des Zinzins du Jazz |
Pour les nostalgiques : Revoir la présentation des Zinzins du Jazz
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